Foire aux questions sur le prix du lait

La réglementation du prix du lait est l’un des éléments du système de gestion de l’offre du secteur laitier. Cependant, seul le prix du lait que les producteurs reçoivent est réglementé. Le prix de détail des produits laitiers n’est pas réglementé au Canada, à l’exception du lait de consommation dans certaines provinces. 
 
Après avoir quitté la ferme, le lait intègre le marché où l’offre, la demande et d’autres facteurs influent sur le prix. 
 

La démarche d’établissement du prix du lait à la ferme est présentée en détail ici. Les résultats de l’enquête annuelle sur le coût de production sont accessibles ici.

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La formule utilisée pour calculer les rajustements de prix repose sur le coût de production du lait indexé, l’indice des prix à la consommation global du Canada et d’autres indices de Statistique Canada. Lorsque le résultat de la formule ne représente pas la situation actuelle du marché, les intervenants peuvent demander que le résultat de la formule soit mis de côté et que la Commission canadienne du lait prenne une décision quant au rajustement de prix.

L’enquête sur le coût de production a pour objectif de mesurer avec exactitude le coût de production d’un litre de lait (100 litres) à la ferme. Elle tient compte à la fois de la variation des coûts des intrants à la ferme et des gains de productivité.
Il y a un décalage entre le moment où l’enquête sur le coût de production est réalisée et le moment où les données sont utilisées dans la formule d’établissement des prix. Pour s’assurer que le coût de production est représentatif de la période pendant laquelle il est utilisé, il est indexé en fonction des plus récentes données accessibles. Le coût de production indexé est ensuite utilisé pour établir les prix. 
 

Le coût de production est utilisé pour calculer le prix du lait à la ferme qui entrera en vigueur le 1^er février suivant. Pour veiller à ce qu’il représente bien la réalité, il est indexé au mois d’août de l’année courante. 

Un certain nombre d’intervenants sont invités à participer aux consultations. Ils représentent l’entièreté de la chaîne d’approvisionnement. Voici les groupes consultés : la Fédération canadienne des épiciers indépendants, les Producteurs laitiers du Canada, l’Association des transformateurs laitiers du Canada, le Conseil canadien de commerce du détail et Restaurants Canada.

Les consultations sont menées l’automne avant le prochain rajustement de prix qui entre en vigueur le 1^er février. 

La CCL annonce le rajustement de prix, le cas échéant, au plus tard le 1^er novembre del'année en cours. Les offices provinciaux de mise en marché du lait suivent ensuite leurs propres procédures pour rajuster les prix des différentes classes de lait. Ces nouveaux prix sont accessibles à la mi-décembre de l'année en cours et entrent en vigueur le 1^er février de l’année suivante.

Oui. Le rajustement du prix du lait est calculé à l’aide d’une formule fondée sur le coût de production du lait et sur l’indice des prix à la consommation, qui est une mesure de l’inflation. Si ces facteurs baissent, alors le prix du lait peut baisser. D’ailleurs, le prix du lait à la ferme a baissé quelque peu en février 2017 et 2018 après avoir été calculé avec cette formule.

Les rajustements de prix s’appliquent au prix que les producteurs reçoivent lorsqu’ils vendent leur lait. Les produits laitiers peuvent donc tous être touchés, mais l’effet ressenti par les consommateurs pourrait varier d’un produit à l’autre. La CCL réglemente uniquement le prix du lait qui quitte la ferme. Le prix de détail du lait est déterminé tout au long de la chaîne d’approvisionnement et il est aussi influencé par les hausses de coûts, comme les coûts de transport.

Les rajustements de prix peuvent avoir une incidence sur le prix de détail de tous les produits laitiers, mais l’ampleur de cette incidence dépendra des décisions que les acteurs de la filière prendront à propos de leurs propres augmentations de coûts.

Le prix de soutien du beurre est le prix auquel la CCL achète et vend du beurre dans le cadre de ses Programmes intérieurs de saisonnalité. Ces programmes permettent à la CCL de travailler avec le secteur privé dans le but d’équilibrer l’offre et la demande saisonnières de produits sur le marché intérieur. Lorsque la production laitière excède les besoins du marché canadien, la CCL achète du beurre auprès des transformateurs au prix de soutien prédéterminé. Ces stocks sont ensuite revendus aux transformateurs au prix de soutien lorsque la demande augmente.

L’allocation de fabrication (parfois appelée la marge des transformateurs) est une estimation de ce qu’il en coûte pour transformer du lait en beurre. Elle comprend des coûts comme ceux de la main-d’œuvre, du conditionnement, de l’énergie, de l’équipement et des produits de nettoyage.